Comment mieux s’aimer pour mieux aimer ?
par Andréa – Love Coach
Dans un monde où l’on cherche souvent à combler les attentes des autres, il est essentiel de commencer par soi-même.
Se connaître, se respecter et s’aimer pleinement est la clé pour nouer des relations plus épanouissantes. Aujourd’hui, nous avons la chance d’accueillir Andréa, love coach passionnée, qui accompagne ses clients sur le chemin de l’amour de soi et de l’autre.
À travers cette interview, elle nous dévoile ses conseils et sa vision sur la manière dont l’amour de soi peut transformer nos relations amoureuses.Prêts à découvrir des pistes pour mieux vous aimer et ainsi mieux aimer ceux qui vous entourent ? C’est ce que nous allons explorer avec Andréa.
Andréa accompagne les célibataires et les couples dans leur cheminement amoureux, en alliant introspection et passage à l’action.
Son approche sensible et engagée aide à mieux se comprendre, dépasser les schémas répétitifs et cultiver des relations authentiques.
Peut-on aimer sincèrement quand on ne s’aime pas ?
Oui, et heureusement. Sinon, ce serait une double peine : ne pas s’aimer soi-même, et en plus se croire incapable d’aimer ou d’être aimé·e tant qu’on n’y parvient pas. L’amour est un état d’être que chacun·e peut ressentir, même sans amour de soi. On peut très bien avoir une estime de soi fragile et pourtant aimer sincèrement, voir la beauté du monde, et s’attacher profondément à quelqu’un.
Là où il faut rester vigilant·e, c’est lorsque ce manque d’amour propre nous pousse à accepter des conditions relationnelles qui ne nous conviennent pas, à tomber dans la dépendance affective ou à adopter des comportements qui fragilisent la relation et notre équilibre personnel.
Quels signes montrent un manque d’amour de soi ?
Le manque d’amour de soi peut prendre des formes très diverses. Il peut se manifester par une tendance à se rabaisser, à se dénigrer, à se critiquer durement ou à s’auto-saboter. Certaines personnes, ne comprenant pas pourquoi on pourrait les aimer, préfèrent partir avant d’être quittées.
Cela peut aussi se traduire par la peur de décevoir, la difficulté à poser ses limites, le fait de dire oui à tout, de rejeter les compliments ou de rester dans des relations toxiques en pensant ne pas mériter mieux.
Cela dit, ces signes ne sont pas toujours le reflet d’un manque d’amour propre isolé. Le regard que l’on porte sur soi se construit aussi à travers les systèmes dans lesquels on évolue — famille, société, relations, monde du travail… Il est donc essentiel de ne pas considérer l’estime de soi comme une simple question de volonté individuelle, mais comme le reflet d’un contexte plus large, parfois limitant.
Pourquoi l’estime personnelle influe sur la relation ?
L’estime personnelle a une influence directe sur la manière dont on vit ses relations. Plus notre rapport à nous-même est fragile, plus on risque d’adopter des comportements non fonctionnels : difficulté à poser ses limites, à s’affirmer, à exprimer ses besoins ou à se sentir légitime dans la relation.
Cela peut aussi brouiller notre perception de ce qui est sain ou non, nous faire tolérer des situations injustes ou inconfortables, ou encore nous pousser à rechercher constamment la validation de l’autre.
Quand on ne se sent pas digne d’être aimé·e tel·le que l’on est, il devient difficile d’instaurer un lien équilibré, nourrissant et durable.
Cela dit, une faible estime de soi n’empêche pas de vivre une relation enrichissante. Bien au contraire : un lien sain, nourri par une communication authentique, peut devenir un véritable refuge, un espace de réparation, où l’amour devient un levier de transformation et de renforcement de l’estime de soi.
« L’estime personnelle a une influence directe sur la manière dont on vit ses relations »
Comment travailler son regard intérieur ?
Travailler son regard intérieur dépend d’où l’on part et de ce que l’on cherche à atteindre. La première étape consiste souvent à explorer en profondeur les croyances, les constructions de notre monde intérieur, et les systèmes qui nous entourent. C’est un travail que je recommande particulièrement dans le cadre d’une thérapie, car cela permet de scruter la manière dont nos expériences passées et notre environnement ont façonné notre perception de nous-mêmes.
Il est aussi essentiel de se poser les bonnes questions :
- L’entourage soutient-il cette démarche ou au contraire, est-il un frein ?
- Quelles zones de ma vie sont satisfaisantes en termes d’estime ?
- Quel est mon degré de satisfaction dans différents domaines ?
- Est-ce vraiment mon regard intérieur qu’il faut changer, ou est-ce qu’il y a d’autres aspects à explorer ?
Chaque personne aura des outils qui résonneront plus ou moins pour l’aider à changer ce regard. Que ce soit l’introspection, l’apprentissage de nouvelles compétences, l’utilisation de mantras positifs, un journal de gratitude, ou encore l’affirmation de soi. Cette démarche est profondément personnelle et doit être adaptée à chacun·e.
Il est aussi important de rappeler que l’estime de soi ne dépend pas uniquement de nous. (Comme j’ai déjà pu l’évoquer dans la deuxième question) De nombreux facteurs extérieurs, comme les privilèges ou les systèmes sociaux, influencent grandement la facilité avec laquelle on peut améliorer son regard intérieur.
Comment sortir du besoin d’être “validé” ?
Tout d’abord, il est important de reconnaître que le besoin de validation est profondément humain. En tant qu’êtres sociaux, nous avons naturellement besoin du regard des autres pour nous sentir connectés, soutenus, et parfois même en sécurité. L’exclusion du groupe, ou le sentiment de rejet, peut en effet être perçu comme une forme de danger, tant au niveau psychologique que physique.
Cependant, il est tout à fait possible de se libérer progressivement du besoin constant d’être validé·e. Ce processus nécessite une introspection sincère pour comprendre d’où vient ce besoin et ce qu’il masque. Est-ce un manque de confiance en soi ? Un désir de reconnaissance ? Ou encore une crainte de l’échec ou du jugement ? Une fois que nous avons mis en lumière les origines de cette quête de validation, il devient plus facile de discerner ce que le regard des autres nous empêche réellement de faire, de vivre, ou de ressentir.
Il est alors essentiel de se poser les bonnes questions : quels sont les aspects de ma vie qui sont influencés négativement par ce besoin constant d’approbation ? Quelles expériences ou choix n’osé-je pas faire par peur du jugement extérieur ?
L’étape suivante consiste à développer une relation plus saine avec soi-même. Cela passe par l’apprentissage à s’autoriser à vivre ses désirs, ses rêves, ses passions, sans attendre que l’approbation des autres soit un préalable. Ce n’est pas une démarche facile, mais en avançant tranquillement à son propre rythme, on finit par comprendre qu’on peut se donner cette validation intérieure et s’autoriser à être soi-même, pleinement.
Peut-on aimer “trop” ?
La question de savoir si l’on peut aimer “trop” est délicate, car elle repose en grande partie sur une perception subjective. L’amour, en soi, est un état d’être, une énergie qui peut se manifester de mille façons. Il n’y a pas de quantité universelle d’amour à proprement parler, mais plutôt une manière de le vivre et de l’exprimer, qui varie selon les individus et les contextes.
On pourrait éventuellement qualifier l’amour de “trop” lorsque celui-ci devient obsessionnel ou déséquilibré, au point de nuire à notre propre bien-être ou à celui de l’autre. Cependant, cela ne signifie pas que l’amour en soi est excessif, puisque, peut-on encore parler d’amour dans ce cadre-là, ou n’y a-t-il pas d’autres mots plus appropriés qui permettraient de décrire ce qui se passe ?
Parfois, deux personnes peuvent vivre une relation où l’on pourrait penser que l’un ou l’autre aime « trop », mais si cet amour est réciproque et fonctionnel, alors il n’y a pas de véritable excès.
En fait, l’amour demeure un état profond et sincère. Ce qui peut sembler « trop » dans une relation dépend de notre propre perception et de l’impact que cet amour a sur notre équilibre personnel et celui de notre partenaire. L’essentiel est que l’amour reste un lien vivant, nourrissant, et fonctionnel pour les deux personnes impliquées.
« En tant qu’êtres sociaux, nous avons naturellement besoin du regard des autres
pour nous sentir connectés, soutenus, et parfois même en sécurité »
Comment l’amour propre protège des relations toxiques ?
L’amour propre joue un rôle clé en nous permettant de prendre conscience de ce qui est sain ou toxique dans nos relations. Lorsque l’on connaît sa propre valeur, on devient plus vigilant aux signes de manipulation, de manque de respect ou de comportement abusif. On apprend à reconnaître les comportements ‘red flags’ et à établir des limites claires pour protéger notre bien-être émotionnel. En ayant une estime de soi solide, on est moins susceptible de tolérer des compromis nuisibles ou de rester dans une relation qui ne nous nourrit pas. À l’inverse, lorsque l’on manque d’amour propre ou qu’on doute de sa valeur, on peut se laisser convaincre que ces comportements sont acceptables, ou pire, se résigner à croire qu’on ne mérite rien de mieux. L’amour de soi, donc, nous aide à refuser ce qui n’est pas bénéfique pour nous et à nous entourer de relations plus équilibrées et respectueuses.
Quel est le lien entre confiance en soi et jalousie ?
Le lien entre confiance en soi et jalousie est profond. Une faible estime de soi peut rendre plus difficile la gestion de la jalousie, car elle nourrit des peurs irrationnelles : celle de ne pas être « assez » pour notre partenaire, de penser qu’on ne mérite pas l’amour ou qu’on risque de perdre la personne que l’on aime dès qu’une opportunité se présente. Lorsque nous avons peu confiance en nous-mêmes, nous pouvons avoir tendance à voir le monde à travers un prisme de doute et d’insécurité, ce qui amplifie les sentiments de jalousie.
Cependant, il existe aussi d’autres facteurs, indépendants de l’estime de soi, qui peuvent alimenter la jalousie. Par exemple, un comportement inapproprié ou non rassurant de la part de notre partenaire peut engendrer des doutes et de l’anxiété, même si notre confiance en soi est solide. La jalousie peut également être nourrie par des comparaisons inutiles avec d’autres personnes, des attentes irréalistes ou des idées reçues sur ce que devrait être une relation.
Ainsi, bien que la confiance en soi soit un facteur clé pour réduire la jalousie, il est aussi essentiel de comprendre que des comportements extérieurs ou des dynamiques relationnelles peuvent déclencher des sentiments de jalousie, même chez des personnes ayant une bonne estime d’elles-mêmes.
En soi, la jalousie est simplement un sentiment, une émotion qui nous traverse. Nous avons toujours la possibilité de choisir comment y réagir : soit en agissant en fonction de ce ressenti, soit en prenant simplement conscience de cette émotion sans laisser qu’elle guide nos comportements.
Une habitude quotidienne pour nourrir l’amour de soi ?
Une habitude simple mais bénéfique pour renforcer notre estime de soi est de célébrer nos petites victoires chaque jour. Cela peut se faire de manière très concrète à travers un outil que je recommande souvent : le carnet des fiertés. L’idée est de prendre un moment, chaque jour, pour noter une chose dont on est fier·e, qu’elle soit petite ou grande, qui s’est produite la veille.
Par exemple, cela peut être des actions simples comme :
- Avoir pris le temps de s’occuper de soi,
- Avoir avancé sur un projet personnel ou professionnel,
- Avoir pris soin de son bien-être, même à travers une simple promenade ou une bonne alimentation,
- Ou encore avoir soutenu une personne autour de soi.
L’objectif est de faire une pause chaque jour pour reconnaître et célébrer ce que l’on a accompli. Même les petites actions, qui parfois semblent banales, comptent et ont un réel impact sur notre perception de nous-mêmes.
Quand on commence à noter ces petites victoires, on se rend compte que notre quotidien est souvent plus riche qu’on ne le pense et que l’on mérite de prendre du temps pour célébrer nos progrès, aussi modestes soient-ils.
Ce carnet peut devenir un outil précieux dans les moments de doute. Quand on traverse des périodes difficiles ou lorsque notre estime de soi est mise à l’épreuve, on pourra relire nos réussites passées et se rappeler que chaque petit pas est une victoire. Ce n’est pas forcément une question de grandeur des accomplissements, mais de prendre conscience de nos efforts et de nous permettre de les célébrer.
Votre message à celles/ceux qui se sentent “pas assez” ?
Si aujourd’hui, vous vous sentez ‘pas assez’, demandez-vous : ‘Pas assez pour quoi ? Pas assez par rapport à qui ?’ Qu’est-ce qui vous fait penser qu’il est nécessaire d’être plus, et pour qui ? Est-ce que vous pensez que vous serez plus heureux une fois que vous aurez atteint cet idéal, et si oui, cet idéal est-il vraiment celui de la personne que vous voulez être ?
La société actuelle nous pousse constamment à rechercher davantage, toujours plus, mais il est important de se rappeler que nous n’avons pas à répondre à cette pression. Vous n’avez rien besoin de faire pour être aimé·e. L’amour est un droit de naissance, un droit universel. Ce n’est pas vos diplômes, vos accomplissements ou vos compétences qui vous rendront plus digne d’amour. C’est votre identité unique, votre authenticité, qui fait votre charme. C’est ce qui fait que l’on vous aime pour ce que vous êtes, et non pour ce que vous avez accompli ou ce que vous avez changé en vous.
Vous êtes déjà aimable, aujourd’hui, exactement comme vous êtes. Alors oui, il se peut qu’aujourd’hui certaines personnes ne reconnaissent pas la valeur du cadeau que vous êtes. Mais rappelez-vous que la valeur d’un cadeau ne change pas, peu importe la perception ou les goûts de la personne le reçoit. Vous êtes un cadeau précieux, et cela ne dépend ni du regard des autres ni d’un quelconque idéal que l’on pourrait vous imposer.
« L’amour n’a pas besoin d’être parfait, seulement d’être vrai »
Andréa
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